Titre : | Le boucher du prince Wen-houei : Enquêtes sur les musiques électroniques | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Bastien Gallet, Auteur ; Rodolphe Burger, Préfacier, etc. ; Elie During, Postfacier, auteur du colophon, etc. | Editeur : | Paris : Musica falsa | Année de publication : | 2002 | Collection : | essais | Importance : | 1 vol. (242 p.) | Format : | 20 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-9512386-4-0 | Langues : | Français | Catégories : | Essai (genre littéraire) Musique électroacoustique Son Techno (musique)
| Résumé : | Ce livre est consacré aux musiques électroniques. Cette expression comprend, c’est le sens que je lui donne, les musiques issues des courants techno et house, le dub jamaïcain et sa descendance prolifique, toute la mouvance hip-hop, la musique bruitiste, l’ambient et le territoire sans limites de l’expérimentation sonore. Il est évidemment très délicat de lui donner un contenu univoque. Il est néanmoins possible de faire apparaître des lignes de force qui, sans être des définitions, structurent quelque peu ce champ trop vaste. Le problème est que cet objet ne se prête pas facilement à l’analyse. Les musicologues ont des partitions. Nous n’avons que des plages sur des CD. Le texte manque. Les sons gravés ou joués en concert ne mènent qu’à des gestes et à des instruments, autrement dit à des usages et à des pratiques. Des gestes qui, s’appuyant sur tel ou tel instrument (telle ou telle machine), ouvrent la gamme des usages possibles. Il faut arriver à penser entre ces termes des relations de codétermination. L’instrument répond en se transformant à l’exigence d’un geste engagé dans une pratique à laquelle il doit se conformer tout en la réinventant. Les gestes du DJ calant deux disques pour les faire se succéder sans rupture de tempo inventent une pratique (le mix) pour répondre à l’exigence des clubs et de leur public ; ces gestes ne sont opératoires que sur un dispositif instrumental (deux platines vinyles reliées à une table de mixage) qu’ils suscitent et transforment, mais sans lequel ils ne seraient pas même possibles. Les musiques électroniques ne sont pas que de la musique. Elles fourmillent de témoignages et d’anecdotes, de récits fondateurs et de légendes entretenues. Elles ignorent l’écriture, mais elles sont entourées d’histoires. Il y a là quelque chose d’essentiel. Ces musiques se nourrissent et produisent de la fiction. Les mises en scène des concerts de Kraftwerk, la mythologie machinique (et cybernétique) de la techno de Detroit, l’imagerie chirurgicale qui accompagne un certain usage du sampler, sans parler de l’extraordinaire puissance fictionnelle de tout le courant hip-hop ou de la tradition afro-futuriste, on pourrait multiplier les exemples... |
Le boucher du prince Wen-houei : Enquêtes sur les musiques électroniques [texte imprimé] / Bastien Gallet, Auteur ; Rodolphe Burger, Préfacier, etc. ; Elie During, Postfacier, auteur du colophon, etc. . - Paris : Musica falsa, 2002 . - 1 vol. (242 p.) ; 20 cm. - ( essais) . ISBN : 978-2-9512386-4-0 Langues : Français Catégories : | Essai (genre littéraire) Musique électroacoustique Son Techno (musique)
| Résumé : | Ce livre est consacré aux musiques électroniques. Cette expression comprend, c’est le sens que je lui donne, les musiques issues des courants techno et house, le dub jamaïcain et sa descendance prolifique, toute la mouvance hip-hop, la musique bruitiste, l’ambient et le territoire sans limites de l’expérimentation sonore. Il est évidemment très délicat de lui donner un contenu univoque. Il est néanmoins possible de faire apparaître des lignes de force qui, sans être des définitions, structurent quelque peu ce champ trop vaste. Le problème est que cet objet ne se prête pas facilement à l’analyse. Les musicologues ont des partitions. Nous n’avons que des plages sur des CD. Le texte manque. Les sons gravés ou joués en concert ne mènent qu’à des gestes et à des instruments, autrement dit à des usages et à des pratiques. Des gestes qui, s’appuyant sur tel ou tel instrument (telle ou telle machine), ouvrent la gamme des usages possibles. Il faut arriver à penser entre ces termes des relations de codétermination. L’instrument répond en se transformant à l’exigence d’un geste engagé dans une pratique à laquelle il doit se conformer tout en la réinventant. Les gestes du DJ calant deux disques pour les faire se succéder sans rupture de tempo inventent une pratique (le mix) pour répondre à l’exigence des clubs et de leur public ; ces gestes ne sont opératoires que sur un dispositif instrumental (deux platines vinyles reliées à une table de mixage) qu’ils suscitent et transforment, mais sans lequel ils ne seraient pas même possibles. Les musiques électroniques ne sont pas que de la musique. Elles fourmillent de témoignages et d’anecdotes, de récits fondateurs et de légendes entretenues. Elles ignorent l’écriture, mais elles sont entourées d’histoires. Il y a là quelque chose d’essentiel. Ces musiques se nourrissent et produisent de la fiction. Les mises en scène des concerts de Kraftwerk, la mythologie machinique (et cybernétique) de la techno de Detroit, l’imagerie chirurgicale qui accompagne un certain usage du sampler, sans parler de l’extraordinaire puissance fictionnelle de tout le courant hip-hop ou de la tradition afro-futuriste, on pourrait multiplier les exemples... |
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