[n° ou bulletin] est un bulletin de Titre : | 32 - 2018 - 2019 - "L’œuvre d’art entre structure et histoire" & "Greimas et la sémiotique de l’image" | Type de document : | texte imprimé | Année de publication : | 2018 | Langues : | Français | Catégories : | Greimas, Algirdas Julien (1917-1992) Image (philosophie) Sémiotique et art
| Résumé : | Le structuralisme a constitué un moment marquant de la pensée du XXe siècle opérant un nouage stimulant entre la linguistique, l’anthropologie, la psychanalyse et la philosophie. La notion de structure et ses postulats ont ainsi conduit à une critique à l’égard de la “forme”. Dans l’article décisif “La structure et la forme”, Lévi-Strauss écrit que si la forme se définit par opposition à la matière, la structure est le contenu même, “appréhendé dans une organisation logique conçue comme propriété du réel”[1]. Si le structuralisme s’est parfois érigé en doctrine, il désigne d’abord, comme le rappelait Derrida, “une aventure du regard” et “une conversion dans la manière de questionner devant tout objet”[2]. Y compris lorsqu’il s’agit de l’histoire.
Comme en témoigne de nombreuses publications et expositions de cette dernière décennie, il existe un regain d’intérêt pour les pratiques artistiques et théoriques qui investissent le passé au profit d’une écriture plurielle et plastique de l’histoire. Parallèlement, et dans ce contexte, de nombreux chercheurs tentent de redonner une place à l’approche structurale pour souligner sa fécondité historique et méthodologique comme en atteste les travaux de Giovanni Careri ou encore de Patrice Maniglier qui contribuent à ce dossier.
Les contributions ici rassemblées réinterrogent la notion de structure comme outil d’interprétation dans le domaine de la création. Il s’agit d’en examiner les ressources et les limites en prenant pour point d’attention principal les relations entre l’œuvre d’art et l’histoire. Trois dossiers d’artistes viennent apporter leur éclairage sensible.
La seconde partie de ce volume est consacrée à l’une des figures marquantes de l’analyse structurale. Les contributions rassemblées autour de l’œuvre d’Algirdas Julien Greimas montrent à quel point les hypothèses théoriques avancées par le sémioticien constituent encore aujourd’hui des outils d’analyse pour penser les arts plastiques. Si Greimas est connu pour ses recherches visant à formaliser l’univers du récit, certains de ses écrits abordent plus directement l’image et ses processus de signification. Partant de l’article de Greimas, “Sémiotique figurative et sémiotique plastique”, les contributions de ce dossier opèrent une mise à l’épreuve et un prolongement des intuitions de Greimas. Jean-François Bordron, par exemple, esquisse une analyse de quelques notions de cet article pour appréhender une théorie de l’image dans le cadre d’une épistémologie structuraliste, tandis qu’Angela Mengoni tente de montrer en quoi les auteurs qui se réclament aujourd’hui d’un “tournant iconique” empruntent des chemins déjà tracés par Greimas. |
[n° ou bulletin] est un bulletin de 32 - 2018 - 2019 - "L’œuvre d’art entre structure et histoire" & "Greimas et la sémiotique de l’image" [texte imprimé] . - 2018. Langues : Français Catégories : | Greimas, Algirdas Julien (1917-1992) Image (philosophie) Sémiotique et art
| Résumé : | Le structuralisme a constitué un moment marquant de la pensée du XXe siècle opérant un nouage stimulant entre la linguistique, l’anthropologie, la psychanalyse et la philosophie. La notion de structure et ses postulats ont ainsi conduit à une critique à l’égard de la “forme”. Dans l’article décisif “La structure et la forme”, Lévi-Strauss écrit que si la forme se définit par opposition à la matière, la structure est le contenu même, “appréhendé dans une organisation logique conçue comme propriété du réel”[1]. Si le structuralisme s’est parfois érigé en doctrine, il désigne d’abord, comme le rappelait Derrida, “une aventure du regard” et “une conversion dans la manière de questionner devant tout objet”[2]. Y compris lorsqu’il s’agit de l’histoire.
Comme en témoigne de nombreuses publications et expositions de cette dernière décennie, il existe un regain d’intérêt pour les pratiques artistiques et théoriques qui investissent le passé au profit d’une écriture plurielle et plastique de l’histoire. Parallèlement, et dans ce contexte, de nombreux chercheurs tentent de redonner une place à l’approche structurale pour souligner sa fécondité historique et méthodologique comme en atteste les travaux de Giovanni Careri ou encore de Patrice Maniglier qui contribuent à ce dossier.
Les contributions ici rassemblées réinterrogent la notion de structure comme outil d’interprétation dans le domaine de la création. Il s’agit d’en examiner les ressources et les limites en prenant pour point d’attention principal les relations entre l’œuvre d’art et l’histoire. Trois dossiers d’artistes viennent apporter leur éclairage sensible.
La seconde partie de ce volume est consacrée à l’une des figures marquantes de l’analyse structurale. Les contributions rassemblées autour de l’œuvre d’Algirdas Julien Greimas montrent à quel point les hypothèses théoriques avancées par le sémioticien constituent encore aujourd’hui des outils d’analyse pour penser les arts plastiques. Si Greimas est connu pour ses recherches visant à formaliser l’univers du récit, certains de ses écrits abordent plus directement l’image et ses processus de signification. Partant de l’article de Greimas, “Sémiotique figurative et sémiotique plastique”, les contributions de ce dossier opèrent une mise à l’épreuve et un prolongement des intuitions de Greimas. Jean-François Bordron, par exemple, esquisse une analyse de quelques notions de cet article pour appréhender une théorie de l’image dans le cadre d’une épistémologie structuraliste, tandis qu’Angela Mengoni tente de montrer en quoi les auteurs qui se réclament aujourd’hui d’un “tournant iconique” empruntent des chemins déjà tracés par Greimas. |
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